Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/69

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Tu crois ? dit le mari. Eh bien ! attends un peu, j’vas le mettre dans le poulailler avec nos vieux coqs, qui vont le rosser d’importance.

Mais aussitôt dans le poulailler, le coq dit : — Compère renard, sors de mon ventre et viens à mon secours.

Le renard sortit et saigna, pluma, mangea toutes les volailles du fermier. Après cela il s’en alla rejoindre le loup.

Qu’on juge de la colère des métayers en s’apercevant du nouveau malheur qui venait de leur arriver.

— La bourse pleine d’or ne suffira pas pour réparer toutes ces pertes, répétait le fermier.

— Il faut en finir au plus vite avec ce maudit coq, répondait la femme, et le mettre sans plus tarder dans le four.

— Oui, mettons-le tout de suite, criait le mari en jetant des fagots enflammés dans le four ; et, si tu m’en crois, femme, pour le punir de toutes ses méchancetés, nous allons l’y mettre tout vivant.

La fermière, encore plus furieuse que son