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liberté par les chemins et pénètrent, sans façon, dans les maisons pour dévorer les restes des repas jetés sous les tables.

Un cochon, gros et gras, entra chez la fermière et, n’ayant rien trouvé à manger, s’avança vers la poule, garrottée dans un coin et la croqua bel et bien.

La ménagère, désolée, ne savait à quel saint se vouer, lorsque le sorcier arriva réclamer sa poule.

— Je suis dans la désolation, lui dit la métayère ; mais le cochon que vous voyez là vient de manger votre poule.

— J’en suis fâché pour vous, répliqua le devin, mais comme je prends mon bien partout où il est, j’emmène la bête qui l’a dans le ventre.

La femme eut beau dire que son mari allait la battre, Mirlificochet fit semblant de ne pas entendre et chassa le porc devant lui.


III

À quelque temps de là, il conduisit son cochon à la porte d’une autre ferme et frappa :

Pan, pan, pan !