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telier à laquelle on avait confié l’enfant s’absenta un instant seulement, et, à son retour, elle trouva la petite fille étranglée. Personne n’avait été vu dans la maison où rien, d’ailleurs, n’était dérangé.

Le père, en apprenant cet événement, se souvint du marché qu’il avait conclu avec le diable, et eut un tel chagrin de la perte de sa fille, qu’il en mourut.

À partir de ce jour, personne ne voulut habiter la maison du batelier, qui prit le nom de maison du diable. Elle ne tarda pas à tomber en ruines et, aujourd’hui, elle a disparu.

(Conté par le père Patard, âgé de 65 ans,
fermier à la Croix-Madame, commune de Bruz.)


LE DIABLE COURTISANT LES FILLES

Lorsqu’on quitte le petit bourg de Derval, dans la Loire-Inférieure, pour venir vers Rennes, on descend une côte assez rapide qui porte le nom du Tertre rouge. Au versant de cette côte, à droite, est un petit village appelé la Robinais.