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JACQUES ROBERT A LA PORTE DU PARADIS


I

Il est d’usage, dans nos campagnes, de faire dire une messe le jour du premier anniversaire de la mort d’un parent.

Cette cérémonie s’appelle : Service de bout de l’an.

Or, un an après le décès de Jacques Robert du village de la Faroulais en Guichen, on célébrait en cette commune, pour le repos de l’âme du défunt, la messe en question.

Jacques avait laissé, en mourant, une veuve et un fils. Ce dernier, du nom de Jean-Pierre Robert, vicaire à Noyal-sur-Seiche, était arrivé la veille au soir chez sa mère, et tous les deux assistaient à l’office.

La messe terminée, les Messieurs prêtres — comme on dit chez nous — firent bon accueil au jeune abbé, et le curé l’invita même à dîner au presbytère. M. Robert accepta et laissa sa mère s’en retourner seule au village.