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mauvaises créatures, qu’après le départ de Liron, en avoit été au désespoir, parce qu’il ne doutoit pas de la perte de sa fille.

Il fut agréablement surpris de la voir de retour en si bon état, il ne répondit rien à Richarde : mais courant embrasser Liron, il répandit autant de larmes de joie qu’il en avoit répandu de tristesse, & la Princesse donnant à sa marâtre le bouquet qui lui étoit destiné, suivit son Pere qui avoit pris le chemin de son cabinet ; ce fut là, qu’elle fit part de ses avantures.

Cependant Richarde qui avoit été enchantée de son bouquet, après l’avoir admiré à loisir, le serra dans son armoire, mais le lendemain ayant voulu joüir du plaisir de le considerer de nouveau, elle ne le trouva plus, & fut grandement étonnée, qu’un