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Mais si ces raisons secrettes étoient propres à lui faire voir sans peine les mesures que je prenois pour être agréablement dans ma retraite, il n’en fut pas de même lorsqu’elle vit l’escorte qui se préparoit à m’accompagner. Car je fus suivi à son grand regret & sans qu’elle osât s’y opposer, de la plus grande partie de la jeunesse de la Cour, qui l’abandonna sans balancer pour suivre ma destinée. Cette brillante noblesse, qui étoit sans contredit l’élite du Royaume, fut imitée par un très-grand nombre de soldats & de braves Officiers, qui avoient servi sous moi, dont j’avois eu soin de gagner l’estime & l’amitié.

La Reine en fut outrée, ces témoignages d’attachement que je recevois à ses yeux, tant de la jeune noblesse, que de ce qu’il y avoit de meilleur dans les trou-