Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/208

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

privée, il étoit également nécessaire de conserver un cœur vertueux, & d’être en paix avec soi-même sans avoir aucun reproche à se faire.

Suivant leurs principes qui n’avoient servi qu’à cultiver mon goût pour l’équité, le titre d’usurpateur me paroissoit odieux, si bien éloigné de leurs instructions. Mais enfin ne pouvant apporter de remède à ce malheur, je résolus de feindre tant que je ne pourrois rien en faveur de mon véritable Souverain, à qui je me promettois interieurement de restituer son bien si jamais je m’en trouvois le maître.

Après avoir mis quelqu’ordre dans mes pensées, & me sentant certain de mes résolutions, je me présentai à la Cour du nouveau Roy, ou avec tous les ménagemens que je pus imaginer