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franchise que je n’en ai naturellement (répondit le jeune homme) & je vous proteste, mon pere, que je n’aurai jamais de secrets pour vous. Mais avant de vous dire qui je suis, permettez-moi d’exiger de vous une promesse. La première fois que j’ai vu la charmante Liron, je n’ai consulté pour lui donner mon cœur que ses appas & non sa naissance : permettez-moi donc de m’accepter aussi pour votre fils tel que je serai, sans me demander compte de mes ayeuls ; mais dans quelque rang que je sois né, je vous demande aussi de ne point contraindre votre fille ; car je ne veux l’obtenir de vous qu’après l’avoir obtenuë d’elle-même.

Ainsi, vénérable Vieillard (ajoûta-t-il) sans vous offenser de mon retardement, faites je vous supplie, que la belle Liron