Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/189

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Roy) elle vous disoit vrai en vous disant qu’il y a des obstacles qui s’opposent à votre bonheur. Mais quelques forts qu’ils puissent être, ils ne sont pas absolument invincibles. Le mérite peut suppléer à la difference des conditions. Ainsi, Seigneur (continua-t-il) commencez, s’il vous plaît, par nous apprendre qui vous êtes ; ce point est essentiel, puisque vous conviendrez qu’il ne seroit pas naturel que nous prissions aucuns engagemens ni aucunes mesures avec vous sans vous connoître. Je suis entierement disposé en votre faveur (poursuivit Bon & Rebon) : mais pour me confirmer dans cette disposition, il faut me prouver que de votre côté vous avez en moi une confiance entiere.

Vous seriez tout propre à me l’inspirer quand j’aurois moins de