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Quoique Liron ne pût penser autre chose sur les moyens que son pere lui proposeroit, sinon qu’ils iroient à congédier le beau Chasseur, elle y rencontroit toujours un grand soulagement, en pensant qu’elle ne seroit pas obligée de s’acquitter elle-même de ce desagréable emploi. Malgré l’affliction qu'elle en ressentoit, elle passa cette nuit plus paisiblement qu’elle n’avoit fait la précédente & le jour qui l’avoit suivie.

Aussi-tôt que celui où elle devoit entretenir son pere parut, elle se leva, & après avoir rempli ses occupations ordinaires, elle mit son troupeau dehors, s’arrêtant à quelques pas de la maison pour attendre le Roy qui ne tarda pas à la suivre. Elle étoit résoluë d’exécuter ses ordres ; mais elle ne s’attendoit