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quand il s’en présenta une troisiéme à son esprit qui lui parut plus convenable. Ce fut de se confier à son pere, & de se gouverner par ses avis. Elle connoissoit la prudence du Roy, & ne pouvoit douter de sa tendresse pour elle. Ainsi tout la portant à s’adresser à lui, elle s’y détermina, & cette résolution bien affermie la rendit un peu plus tranquile, attendant avec une sorte d’impatience le retour de Bon & Rebon qui étoit allé à la chasse.

La Princesse se fut poster sur son chemin, & l’ayant vû paroître, elle fut assez loin audevant de lui, elle le pria de s’asseoir un moment pour l’écouter. Elle étoit si émuë & si tremblante, que le Roy ne douta pas qu’elle n’eût encore essuyé quelques nouveaux chagrins de la part de Pi-