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arbre, un livre à la main, qu’elle avoit déja vainement essayé plusieurs fois de lire, pour dissiper son ennui, sans qu’il eût été possible d’y réussir : elle jettoit bien ses regards dessus ; mais elle les y fixoit en rêvant, sans se souvenir du livre, lorsqu’un bruit causé par une personne qui marchoit près d’elle, lui fit tourner ses regards du côté d’où il partoit, & qu’ils furent agréablement frappés en connoissant & en voyant approcher le même Chasseur dont elle étoit si occupée. Il n’eut pas plus de peine à reconnoître Liron, qu’il en avoit eu à en être reconnu : il l’aborda avec un empressement qui exprimoit vivement la satisfaction que lui donnoient cette heureuse rencontre qu’il avoit souhaitée de tout son cœur, mais sans espoir de la trouver.

Désesperé de ne plus voir sa