Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/116

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ner ; mais puisque vous l’ordonnez je vais vous y conduire tout à l’heure. A ces mots il marcha du côté de la grotte, & la belle le suivit sans répondre… (chose rare, & qui ne lui étoit peut-être jamais arrivée.)

On peut croire que Pigrieche fut enchantée de la beauté d’un lieu dont la magnificence avoit surpris une fille de Roy, & sans lui faire un fort long compliment : Seigneur Meunier, lui dit-elle, il me sembloit que vous devriez bien me donner un bouquet pour me consoler des mauvais tours que vous m’aviez joués : Je n’imagine pas que vous soyiez assez sot pour vous en faire prier, car il faut que vous aimiez à prodiguer ces bouquets, & que vous n’en sçachiez que faire, puisque vous en donnez à des Lirons ; sur ce pied-là, je compte bien que vous