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elle eût crié au secours lorsqu’on enlevoit un bétail qu’elle ne pouvoit pas croire appartenîr à d’autres qu’au Meunier, puisqu’elle avoit entendu que les voleurs se le disoient.

Comme elle croyoit entrer sans obstacle dans le Moulin, les dogues qui l’apperçurent, la vinrent recevoir, & comme elle avoit mangé le gâteau elle-même, ce ne fut pas sans peine, ni sans en avoir reçu maint coups de dents qu’elle gagna la porte, où ils la laisserent respirer.

Quoiqu’ils se fussent éloignés d’elle, comme elle appréhendoit qu’ils ne revinssent, elle amassa au plus vîte une pierre pour frapper ; & pour faire encore plus de bruit, elle crut devoir s’aider du marteau : mais elle le laissa aller plus promptement qu’elle ne l’avoit pris : cependant ce ne fut