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dont elle avoit voulu orner sa tête aux dépens de Liron.

Enfin, étant rebutée d’une peine aussi inutile, elle chargea son fardeau qui dégoûtoit de toutes parts, & prit ainsi le chemin de la ville. Cette charge étoit si pésante, que n’ayant pas, comme Liron, le recours des Silphes, elle succomboit sous le poid ; ce qui l’obligeant à se reposer souvent, la retardoit considérablement, & le jour étoit prêt à finir avant qu’elle fût arrivée où le beau Chasseur attendoit Liron.

Déja dans l’excès de son impatience, ce Chasseur peu fait à attendre, avoit fait parcourir toutes les routes de la forêt, & avoit ordonné à plusieurs de ses gens de monter sur des arbres, pour voir de plus loin, & pour l’avertir de tout ce qui paroissoit, mais inutilement.

Enfin, après bien des inquiétu-