Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/172

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nêtement ceux qui vous faisoient l’honneur de vous venir voir.

Eh bien, dit la prétenduë Nayade, de quoi vous plaignez-vous, est-ce que nous ne vous recevons pas bien. Vous rêvez, je pense, reprit Pigriéche, en élevant la voix, & si vous appellez la réception que vous m’avez faite bien recevoir quelqu’un, apparemment que vous donnez l’estrapade à ceux que vous recevez mal. Il me semble, poursuivit-elle, qu’on ne peut faire pis à quelqu’un que de le laisser noyer. Il est vrai répliqua froidement, la Nimphe bourbeuse ; mais cela vous doit prouver que vous vous plaignez mal à propos, car vous n’êtes pas morte.

De combien s’en est-il fallu, s’écria la fille de Richarde, de qui la lenteur de ces figures de roseaux excitoit la pétulence, vous m’avez secouruë traitresses que vous êtes ; mais quand m’a-