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sent fait remarquer que l’heure de se retirer étoit venue, & que par le refus qu’elle avoit fait de rester avec elles, elle eût témoigné qu’elle étoit résoluë à retourner chez Richarde ; les momens (qui coulent si vîte où on se plaît) avoient passé sans qu’elle s’en fut apperçuë, elle ne croyoit pas qu’il fut si tard, & fut surprise de voir de loin que son pere l’attendoit à la porte de la maison, & à son air triste, elle connut aisément qu’il étoit en peine de sa trop longue absence.

Elle s’approcha de lui sans en être reconnuë, quoiqu’elle en fût déja fort près, ses regards inquiets témoignoient assez qu’il ne croyoit pas que ce fut elle, la façon dont elle étoit ajustée avoit causé son erreur, & ce fut la voix seule de Lisimene qui l’en tira.

Richarde & Figriéche parurent