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faire en sorte de vous rendre cette science facile & prompte, afin qu’elle ne vous attire point de fâcheux discours de la part de Richarde & de sa fille ; venez seulement à ma toilette, continua la Nayade, en me peignant vous-même, vous verrez aisément la façon dont les fleurs s’arrangent dans mes cheveux.

En disant cela, elle s’approcha d’une table de cristal, & se plaçant sur une chaise de même matiere, elle toucha simplement au cordon qui tenoit ses cheveux, qui tombant en liberté, causerent aussi la chûte de toutes les fleurs dont ils étoient couverts, & qui parfumerent ce lieu d’une odeur charmante.

La Nayade ayant été un moment tête nuë, pour donner le tems à Lifimene de retirer d’entre ses cheveux quelques fleurs