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arriver dans cet équipage. Chacun la croyoit avec la vieille Fée, parce que celle-ci qui l’accompagnoit ne se fit pas connoître, & repartit aussi-tôt : ce fut pour se rendre dans ces lieux, que dans un instant elle embellit de tout ce que son art & son imagination lui purent fournir.

Cette obligeante Fée me permit d’y ajouter encore tout ce qui me feroit plaisir ; & après avoir fait pour moi tout ce qu’elle pouvoit, elle me quitta, en m’exhortant à prendre courage, & en me promettant de venir de tems en tems m’instruire des espérances qu’elle avoit conçues en ma faveur.

Je paroissois être seul dans le Palais : cependant je ne l’étois que par les yeux : on me servoit comme au milieu de ma Cour, & mes occupations furent à peu près les mêmes, que celles que