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aux environs de ce Château, qu’il fera impossible d’y pénétrer que lorsque nous le jugerons à propos. Je vas vous remettre, continua-t-elle, où votre présence est nécessaire ; vous avez à craindre des mouvemens de la part de vos ennemis. Ayez soin de publier que la Fée qui a élevé votre fils, l’a retenu auprès d’elle pour un important dessein, & qu’elle a gardé toutes les personnes qui vous ont suivis.

Ce ne fut pas sans répandre des larmes que ma mère se vit obligée de me quitter. La Fée lui renouvella les assurances de veiller toujours sur moi, & lui protesta que je n’avois qu’à souhaiter pour voir accomplir mes désirs. Elle ajouta que mes malheurs finiroient, pourvû qu’elle ou moi n’y missions pas d’obstacle par quelque trait d’imprudence. Toutes ces promesses ne furent pas capables de consoler