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devez le retour de votre fils à la vie, car vous conviendrez que la façon déplorable dont il en jouissoit, ne peut pas s’appeler vivre. Sans elle vous n’auriez jamais revû ce Prince, & il feroit resté sous l’horrible figure dans laquelle il avoit été transformé, s’il ne se fût pas trouvé dans le monde une personne unique, de qui la vertu & le courage égalent la beauté. Je crois que vous verrez avec plaisir ce Fils qu’elle vous rend, devenir son bien. Ils s’aiment, & il ne manque à présent à leur parfait bonheur, que votre consentement, le leur refuserez-vous ?

La Reine à ces mots embrassant tendrement la Belle s’écria : Loin de leur refuser mon consentement, j’y mets ma souveraine félicité..... Charmante & vertueuse fille, à qui j’ai tant obligation, apprenez-moi qui vous êtes, & le nom des Souverains assez heu-