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où j’ai également réussi. Cette action m’a rendue Vétérante, & par conséquent indépendante. Je n’ai pas tardé à profiter de ma liberté pour me rendre ici, & rejoindre une famille si chere.

Quand la Reine Fée eut achevé d’instruire son tendre Auditoire, les caresses recommencerent. C’étoit une confusion charmante, on se les faisoit & on se les rendoit sans presque s’entendre, sur-tout de la part de la Belle, enchantée d’appartenir à de si illustres parens, & de n’avoir plus à craindre de deshonorer le Prince son cousin, en lui faisant faire une alliance indigne de lui.

Mais, quoique transportée de l’excès de son bonheur, elle n’oublia pas le Bon-homme qu’elle avoit cru son pere. Elle rappella à la Fée sa tante la promesse qu’elle lui avoit faite de per-