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ment dépouillée, & teint ses vêtemens dans le sang de ses ennemis. Je les éparpillai dans la forêt après avoir eu la précaution de les déchirer en plusieurs endroits, afin que l’on ne crût pas que la Princesse en fut réchapée, & je me retirai très-contente d’avoir si bien réussi.

« La Fée se crut servie selon ses désirs. La mort de ses deux complices étoit un avantage pour elle, elle devenoit maîtresse de son secret, & le sort que je venois de leur faire éprouver étoit celui qu’elle leur avoir destiné, pour récompenser leurs coupables services. Une autre circonstance qui lui fut encore avantageuse, c’est que des Bergers, qui virent de loin cette expédition, coururent appeller du secours, qui arriva assez-tôt pour trouver ces infâmes qui expiroient,