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à celui qui vengeroit son cher époux.

« Les malheureux ont pitié les uns des autres. Vous entrâtes dans sa douleur, d’autant plus qu’elle pleuroit un époux chéri, & que mêlant ses larmes avec les vôtres, elle vous parloit sans cesse de la Reine. Vous lui accordâtes votre protection, & vous ne tardâtes pas à la rétablir dans son prétendu Royaume y en punissant les rébelles & l’usurpateur, comme elle le sembloit désirer : mais elle n’y voulut pas retourner, ni vous quitter. Elle vous supplia pour sa sûreté de faire régir son Royaume en son nom, puisque vous aviez trop de générosité pour accepter le présent qu’elle vous en vouloit faire, & de lui permettre de vivre à votre Cour. Vous ne pûtes lui refu-