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point qu’elle ne fit aucune réflexion au danger dans lequel elle alloit se précipiter. Car nos loix défendent directement toute alliance avec ceux qui n’ont pas autant de puissance que nous, surtout avant que nous ayons assez d’ancienneté, pour avoir de l’autorité sur les autres, & jouir du droit de présider à notre tour.

« Avant ce tems nous sommes subordonnées à nos anciennes, & pour que nous n’abusions pas de notre pouvoir, nous n’avons celui de disposer de nos personnes, qu’en faveur d’une Intelligence, ou d’un Sage, de qui la puissance soit au moins égale à la nôtre. Il est vrai qu’après la vétérance nous sommes maîtresses de faire quelle alliance il nous plaît ; mais il est rare que nous