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trois mois après par la mort de M. du Charoy. Robercourt le regretta sincérement. Il perdoit un Pere tendre, un Ami généreux, & un excellent Œconome. Comme les douleurs ont leur période, & qu’on se console avec le tems des plus grandes pertes, ce qui lui fit en quelque façon oublier la sienne, fut le dessein que dès long-tems il avoit formé de faire venir, d’entre les enfans de Doriancourt, ceux qui seroient en âge de voyager. Il souhaitoit de faire pour leur fortune ce que du Charoy avoit fait pour la sienne. Il lui falloit le consentement de son Epouse qui, loin d’y mettre obstacle, le pressa d’y penser au plutôt.

Robercourt, sans différer, écrivit à son ami. Dans sa lettre il lui fit un détail exact de sa fortune, & de la maniere qu’il l’avoir faite. Pour lui faciliter les moyens de