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de toutes ses offres, & crut devoir ne lui point cacher qu’elle n’étoit pas venue pour rester chez lui. Le Bon-homme chagrin de n’avoir point sa fille pour appui dans sa vieillesse, n’essaya cependant pas de la détourner d’un devoir qu’il reconnoissoit pour être indispensable.

La Belle à son tour lui fit le récit de ce qu’il lui pouvoit être arrivé depuis son absence. Elle l’entretint de la vie heureuse qu’elle menoit. Le Bon-homme ravi du détail charmant des avantures de sa fille, combla la Bête de bénédictions. Sa joie fut bien plus grande, quand la Belle, en ouvrant ses caisses, lui fit voir des richesses immenses, & qu’il eut la liberté de disposer de celles qu’il avoit apportées en faveur de ses enfans, ayant assez de ces dernieres marques de la générosité de la Bête pour vivre agréa-