Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/91

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(73)

demain, il prépare des présens et va présenter ses hommages à son ami le magistrat.

Malheureusement, ce fonctionnaire était tombé malade un mois auparavant et avait été emporté subitement, Toute sa famille était dans le trouble et la désolation, et ses parens, après avoir disposé le cercueil qui renfermait ses dépouilles, allaient retourner dans leur pays.

Hou-youe, se voyant privé de cet appui, commença à tomber dans le découragement. Réfléchissant qu’il n’avait apporté que peu d’argent, et que l’ami sur lequel il avait compté venait de mourir, il ne voyait plus aucun moyen d’arriver à la charge qu’il avait en vue. Il aurait bien voulu s’en retourner, mais il était retenu par la crainte de se faire railler de ses · compatriotes.

Comme il flottait dans l’incertitude