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vous daignez chercher un vengeur à votre servante, et effacer mon déshonneur, non-seulement je, consens à être votre épouse, mais quand je deviendrais votre esclave, je m’estimerais heureuse. » Elle dit, et verse un torrent de larmes.

— « Je vois bien, lui dit Hou-youe, que vous appartenez à une famille de distinction. Quel dommage qu’une personne de votre rang ait éprouvé d’aussi grands malheurs ! Mais ce n’est pas l’affaire d’un jour que celle qui nous occupe. Je vais d’abord prier le gouverneur, mon parent, d’envoyer en tous lieux des officiers de justice pour saisir et amener les coupables. Ensuite nous irons ensemble à Hoaïgan adresser une accusation au magistrat compétent. On prendra les coupables, et l’affaire se terminera à votre satisfaction. »

Souï-houng, vivement émue, se prosterna jusqu’à terre pour le remercier.