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Souï-houng, séduite par ses dernières instances qui lui semblaient dictées par la franchise, n’insiste pas davantage, et va dans son appartement mettre en ordre ses vêtemens et se disposer à partir.

Pendant ce temps-là, la dame Pofo sort un instant et fixe avec les revendeurs le prix qu’elle exige. En même temps elle ordonne à un domestique d’aller louer une chaise.

Elle amène Souï-houng dont elle avait surpris la bonne foi et la fait monter avant elle. Les porteurs, fidèles au mot d’ordre, courent comme s’ils avaient des ailes et ne s’arrêtent que dans un lieu inhabité, situé auprès du fleuve.

Les marchands viennent recevoir Souï-houng, et la conduisent dans un bateau qui était à l’ancre.

Souï-houng reconnut bientôt qu’elle était tombée dans un piége. Elle pleure,