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l’autre monde avec son cadavre tout entier. »

Il prépare pour lui quelques alimens, recueille les effets qui lui appartenaient ainsi que les effets qui lui avaient été laissés et en fait un ballot qu’il met de côté. Ensuite prenant une corde avec un nœud coulant, il entre précipitamment dans l’arrière cabane.

En ce moment, Souï-houng, redoutant le retour du brigand, s’était enveloppée dans ses vêtemens, et, la tête cachée dans le lit, pleurait en songeant aux moyens de venger son honneur et la mort de sa famille. Elle ne pensait pas que cet homme dénaturé viendrait consommer ses forfaits.

Il accourt auprès d’elle, d’une main soulève sa tête et de l’autre la fait passer dans le nœud coulant.

Souï-houng veut crier, mais la corde, serrée avec force, l’empêche de profé-