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habits, les parures et les coupes, et se les partageant entre eux, laissent seulement quelques objets inutiles et de peu de valeur. Chacun prend son lot et fait ses paquets. De suite ils ferment la cabane, conduisent le bateau le long d’un rivage qui communiquait à une grande route, s’élancent à terre et disparaissent en un clin d’œil.

« L’or et l’argent des coffres leur appartiennent en commun ; mais un seul s’enivre de parfums sur la couche du plaisir. L’impudent frélon dépouille de leur miel les ruches étrangères, et dort au sein de la fleur dont il a terni l’éclat. »

Tchin-siaosse, plongé dans l’ivresse du plaisir, n’entendit rien de ce qui se passait au dehors de sa cabane et ne se leva que le lendemain à une heure très avancée. Il cherche les gens de l’équipage et ne voit personne : « Ils se seront