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À ces mots, il leva la tasse et la vida d’un trait.

« Frère, dit Tchinsiao-youan, ne vous contentez pas d’une simple tasse ; buvez-en deux en mémoire de votre union qui doit durer jusqu’à la vieillesse la plus avancée. » Aussitôt il remplit une autre tasse que Tchin-siaosse vide comme la première. Pressé par ses camarades, il répond à toutes les invitations, accepte tous les défis, et bientôt se trouve étourdi par les fumées du vin.

— « Nous sommes en train de nous égayer et de boire, dirent les matelots, mais il ne faut pas tourmenter davantage la jeune épouse. Maître, allez prendre du repos.

— « Eh bien ! messieurs, dit Tchin-siaosse, mettez-vous à votre aise et excusez-moi ; je ne puis vous tenir compagnie. »