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vie à naviguer sur les fleuves, dans l’unique but de dépouiller les voyageurs et les marchands.

Le malheur voulut que Tsawou choisît leur bateau pour s’embarquer.

En voyant apporter une grande quantité de caisses et de ballots, Tchin-siaosse promenait déjà sur ce butin des yeux enflammés par la cupidité ; mais lorsque toute la famille descendit et qu’il aperçut Souï-houng, qui était d’une beauté accomplie, une émotion secrète s’empara de ses sens, et ne fit qu’allumer davantage sa cupidité.

Déjà, dans son cœur, il forme de coupables projets ; mais, de peur de se trahir lui-même, il veut être plus éloigné de la terre pour les exécuter.

Le vent fut favorable, et, en moins d’un jour, le bateau arriva en présence d’Hoang-tcheou.

La fortune nous sourit, se dit-il à