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gardez, n’est-ce pas là le seigneur Tsin ? » Il faut que nous allions le trouver et lui avouer notre crime. M. et madame Lieou entrèrent sur-le-champ dans la cabane et le prièrent de leur pardonner. « Mon père et ma mère, il n’est pas besoin que vous me suppliez pour cela ; seulement, si votre indigne beau-fils devient encore malade, ne l’abandonnez plus. » Les vieillards furent honteux et confus.

Yi-tchouan quitta ses habits de deuil ; elle arracha la tablette de son mari, et la jeta dans l’eau. Soung-kin appela alors ses domestiques et ses valets et leur dit de rendre leurs devoirs à leur maîtresse, ce qui se fait en touchant la terre avec le front.

Madame Lieou tua quelques volailles, prépara un peu de vin et servit sa fille, comme si elle eût été une étrangère. Dans un autre moment, tandis qu’ils