Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/252

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 234 )

honoré beau-fils n’est pas mort, il a rencontré un personnage extraordinaire qui l’a guéri de sa maladie, et il est devenu excessivement riche ; si vous voulez avoir une entrevue avec lui, priez sa bien-aimée de venir ici. » — Yi-tchouan qui avait écouté depuis le commencement, et qui n’avait pas perdu un seul mot, fondit en larmes, et s’écria : « Cœur froid, homme insensible que vous êtes ! J’ai porté le deuil depuis trois ans ; j’ai souffert mille peines et mille tourmens à cause de vous, et dans cet instant même, vous ne vous expliquez pas encore…… Qui êtes-vous ? Qu’attendez-vous ? » Soung-kin, les yeux baignés de larmes, l’appela : « Venez, ma chère femme, venez, que je vous voie, » Le mari et la femme se jetèrent dans les bras l’un de l’autre en pleurant.

« Oma, dit M. Lieou à sa femme, re-