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cette corde, travaillez à ce cable et arrangez chaque chose à sa place ? Pourquoi êtes vous assis à ne rien faire. » C’étaient exactement les mêmes paroles que M. Lieou lui avait adressées la première fois qu’il était venu sur le vaisseau. Yi-tchouan, qui l’écoutait toujours, sentit augmenter sa conviction. Quelques instans après, M. Lieou présenta lui-même du thé au seigneur Tsin. Celui-ci lui dit : « Vous avez un vieux chapeau dans le haut de votre cabane, prêtez-le moi. » M. Lieou, qui ne se doutait de rien, alla tout de suite le demander à sa fille ; elle le lui remit en lui récitant ces quatre vers :

Le chapeau de feutre déchiré fut raccommodé de la main de votre propre fille,
Parce qu’elle pensait alors que celui qui le porterait ne reviendrait plus avec sa figure d’autrefois.

Le seigneur Lieou, qui se tenait derrière sa cabane, entendit ce quatrain,