Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/244

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 226 )

faire ; peut-être fera-t-il encore des difficultés contre cela. — Les vaisseaux du pays, lui répliqua M. Wang, sont tous au service de seigneurs de l’empire ; vous n’avez donc pas besoin de prier, mais seulement de donner vos ordres. » Et il alla de suite trouver M. Lieou pour louer son vaisseau. Celui-ci y consentit sans aucune difficulté.

Soung-kin ordonna à ses domestiques d’apporter ses effets sur le vaisseau, et de ne transporter les marchandises que le lendemain matin, où elles devaient être embarquées de bonne heure. Soung-kin mit un habillement de soie magnifique et un bonnet de fourrure ; ses valets avaient des livrées vertes et portaient à la main un encensoir où ils brûlaient de l’encens.

M. Lieou et sa femme, en le voyant venir, se doutèrent bien que c’était le seigneur Tsin de Chan-si, et de se don-