Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/239

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 221 )

bandonnât : il ne pouvait par conséquent penser à en épouser une autre. Il remit le soin de sa maison à son intendant, et, prenant avec lui une somme de trois mille taëls d’argent, il se fit accompagner des quatre domestiques et de deux valets de bonne mine, et loua un vaisseau pour aller directement à Konan-chan, s’informer de ce qu’étaient devenus M. et madame Lieou ; les voisins lui apprirent qu’ils étaient partis depuis trois jours pour Yi-thing. Soung-kin employa l’argent qu’il avait avec lui à acheter des ballots de drap, et se rendit à Yi-thing. Arrivé dans cet endroit, il descendit à une auberge très famée, et y déposa ses marchandises. Le jour suivant, il alla à l’embouchure de la rivière pour chercher le bateau dans lequel demeurait Lieou et sa famille. En approchant, il aperçut sa femme tout en deuil ; il connut par-là qu’elle avait