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ainsi : « Mon bienfaiteur et mon compagoon, comment êtes-vous venu ici ? ce n’est pas un lieu où vous puissiez demeurer. » Soung-kin se leva aussitôt, lui rendit ses devoirs, et lui ayant raconté la manière dont son beau-père l’avait abandonné, il lui dit qu’il n’avait aucun asile, et le supplia de le protéger et de lui conserver la vie. Le vieux prêtre lui répondit : « Ma chaumière n’est pas loin d’ici ; vous pourrez rester avec moi pour le présent, et nous verrons ensuite ce qu’il conviendra de faire, » Soung-kin le remercia et se hâta de le suivre : ils arrivèrent à la chaumière après avoir fait environ un quart de mille. Le vieux prêtre prit alors un caillou et un briquet pour allumer du feu, et fit bouillir un peu de gruau qu’il donna à Soung-kin, en lui demandant de nouveau comment il était arrivé que son beau-père et lui ne s’étaient pas