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de lui, et descendant à terre s’avança dans la partie la plus épaisse du bois ; mais quoiqu’il y eût des arbres en abondance, il aurait fallu de la force pour les abattre ; Soung se contenta donc de cueillir quelques branches desséchées et de couper quelques broussailles ; ensuite il arracha un rotin pour lier ce qu’il avait rassemblé, et il en fit deux gros tas ; mais n’ayant pas même assez de forces pour les porter, il lui vint à l’idée d’arracher encore un rotin et de mettre les deux tas en un, en laissant passer un bout du lien avec lequel il pût le traîner de la même manière que le pâtre conduit une vache. Après avoir marché quelque temps, il se ressouvint qu’il avait laissé le crochet par terre ; il retourna donc sur ses pas, et l’ayant retrouvé, il l’enfonça dans son fagot, qu’il traîna ensuite lentement vers le rivage, à l’endroit où le vaisseau avait