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pas son égal. — Pourquoi donc ne lui donnez-vous pas votre fille en mariage, lui dit madame Lieou ? — Que voulez vous dire, ma-ma, lui demanda M. Lieou avec ironie ? Il n’a pas de maison, ni de moyens d’existence ; mais il dépend absolument des secours que nous lui donnons, et ne possède pas un seul denier ; conviendrait-il que nous lui donnassions notre fille ? — Maître Soung, répliqua madame Lieou, est le fils d’un homme qui a occupé un emploi, et en outre c’est le fils de votre ami défunt ; de son vivant, il y avait eu des propositions pour ce mariage, ainsi que vous pouvez vous en souvenir ; quelque malheureuse que soit sa position actuelle, il n’en est pas moins un homme habile, sachant parfaitement compter et tenir les livres : faites-le donc entrer pour qu’il devienne