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vant qu’il savait se rendre utile et qu’il avait beaucoup d’activité, M. et Madame Lieou non-seulement jetèrent sur lui des regards de bienveillance, mais lui fournirent encore de bons vêtemens et une bonne nourriture, et le reconnurent pour leur neveu, en présence des étrangers. Soung-kin fut très-satisfait de leur conduite à son égard, et, se trouvant dans une situation agréable, il reprit bientôt sa mine accoutumée, de sorte que les habitans des bateaux prenaient tous plaisir à le voir.

Le temps avait passé avec la rapidité d’une flèche et plus de deux années s’étaient écoulées sans qu’ils s’en aperçussent, lorsque M. Lieou vint à songer que lui et sa femme avançaient en âge et qu’il lui restait encore à chercher pour sa fille un mari sur lequel elle pût compter pour la vie ; maître Soung lui semblait l’homme qu’il fallait, mais