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d’arbre et le donna à Soung, en lui montrant comment il fallait le travailler.

Ainsi :

Sous le toit le plus humble, si c’est celui d’un autre,
Comment songer à y entrer sans ployer la tête ?

Soung-kin travaillait avec ardeur du matin au soir et n’était jamais oisif.

Comme il s’entendait bien à la tenue des livres, il inscrivait sur le registre du vaisseau toutes les marchandises qui entraient ou qui sortaient, sans jamais commettre aucune erreur ; souvent même il arrivait que les gens des autres vaisseaux venaient le chercher lorsqu’ils avaient quelque transaction à faire, en le priant d’apporter avec lui le souan pan pour arranger leurs comptes. Chacun l’aimait, le respectait et disait de lui qu’il était d’un bon caractère et que, malgré sa grande jeunesse, il montrait déjà beaucoup d’intelligence. S’aperce-