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vous, mon vénérable oncle, vous avez la bonté de vous informer de moi, je vais entrer dans tous les détails. » Il lui raconta alors la manière inconvenante dont M. Fan le tchi-hian s’était conduit avec lui, et l’informa de toutes les circonstances.

« La compassion, lui dit M. Lieou, est un sentiment naturel, et tous les hommes l’éprouvent. Vous allez venir avec moi sur mon vaisseau ; vous travaillerez, et, en retour de vos peines, je vous nourrirai et je fournirai à votre entretien, » Soung-kin, se mettant à genoux, lui répliqua ; « Mon vénérable oncle, si vous me donnez de l’occupation, je vous servirai avec autant de fidélité que si vous étiez mon père ou ma mère rendu à la vie. »

M. Lieou conduisit alors Soung-kin au bord de l’eau ; mais avant de l’amener sur le vaisseau, il alla informer sa femme