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sée, il fut enfin réduit à un extrême état de maigreur et de dépérissement.

Ainsi :

Les pluies abondantes fanent la fleur qui va s’épanouir,
Et une gelée blanche suffit pour priver l’herbe de sa verdeur.

L’automne maintenant s’avançait, et les vents du nord amenaient le froid avec rapidité, lorsque tout-à-coup il tomba une pluie abondante. Soung-kin avait épuisé sa légère provision de nourriture, et n’ayant qu’un seul vêtement pour se couvrir, il restait dans le temple appartenant à la nouvelle douane, ne pouvant sortir, malgré les souffrances que lui faisaient éprouver et la faim et le froid, à cause de la pluie qui était tombée sans discontinuer depuis sept heures du matin jusqu’à midi ; alors le temps s’éclaircit ; Soung-kin prit sa ceinture, et la serrant