Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 165 )

avec son signalement, afin qu’il ne puisse pas se permettre la moindre négligence ou le plus petit oubli dans son emploi. »

M. Fan le kin-jin était d’un caractère doux et facile, et s’en rapportant à ce que ses domestiques venaient de lui dire, il fit appeler Soung-kin dans son cabinet, pour le prier de signer l’engagement avec son signalement ; mais celui-ci s’y refusa quoiqu’on l’en sollicitât à plusieurs reprises, ce qui mit M. Fan si fort en colère, qu’il ordonna à ses domestiques de dépouiller Soung de ses habillemens, et de le chasser du vaisseau. Ceux-ci s’en emparèrent à l’instant et le jetèrent sur le rivage, après lui avoir arraché tous ses vêtemens, à l’exception d’un seul. Plus d’une heure s’était écoulée avant que Soung-kin se remît de sa frayeur, lorsque le premier objet qui frappa sa vue fut le palanquin