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Ainsi :

Le son du bassin d’airain encourage le matelot à ramer[1]
Quand un vent léger, enfle la voile.

Quoique Soung-kin fût pauvre, il était issu d’une famille respectable, et maintenant qu’il se voyait secrétaire de M. Fan, il se serait avili en faisant société avec les domestiques, comme les rayons du soleil qui se mêlent aux particules de poussière ; mais il encourut par-là leur ressentiment. Les domestiques l’avaient dédaigné à cause de sa jeunesse ; mais cette conduite les aigrit encore davantage contre lui.

  1. C’est une coutume dominante parmi les matelots chinois d’invoquer les dieux des vents et de la mer au lever et au coucher du soleil, en battant du gou et en brûlant des offrandes de papier. La même coutume a lieu lorsqu’on met à la voile ou qu’on arrive dans le port. Il en est de même quand on passe devant un temple situé sur le bord de la rive, ou près de quelque rocher célèbre.