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d’être nommé Tchi-hian de Sou-tchiou-fou dans le Tche-Kiang, et qui cherchait une personne sachant bien écrire et compter. Quelqu’un en informa Soung-kin ; il se présenta chez M. Fan, qui donna ordre qu’on le fît entrer. Il fut très-content de trouver Soung-kin jeune et d’un extérieur agréable, et il lui fit une foule de questions, surtout pour savoir s’il connaissait bien les formes régulières et cursives de l’écriture, et l’arithmétique simple et composée.

Soung-kin entra ce jour même dans sa place, et reçut un habillement neuf complet. Il mangeait à la même table que son maître qui le traitait avec la plus grande bonté. Le jour heureux qu’on attendait pour s’embarquer étant enfin arrivé, Soung-kin monta sur un vaisseau du gouvernement avec M. Fan, le Tchi-hian, qui se rendait à sa destination.