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arrivée, il est probable, monsieur, qu’elle dépend de vous. Soung-tun, après quelques réflexions, se dit : « Je suis venu aujourd’hui pour demander un fils ; si je remplis cet acte de charité avant de retourner chez moi, le dieu du ciel le saura. » Il demanda s’il y avait un marchand de cercueils dans le voisinage ; le desservant lui dit : Si vous voulez aller jusqu’au bout de cette ruelle, vous trouverez la maison de Tchin-san. Je vous prierai de m’accompagner, lui dit alors Soung-tun, afin de me montrer l’endroit ; le desservant le conduisit à la maison de Tchin-san, qui était occupé dans ce moment à scier

    jambes croisées et les mains levées en avant. Alors quelques-uns de leur confrérie l’accompagnent jusqu’à un endroit convenable où on le brûle. Au célèbre temple de Haï-Nan, à Canton, on a élevé un endroit dans le Jardin pour brûler les prêtres ; après qu’on les a brûlés, on recueille leurs cendres, qu’on met dans un vase pour les enterrer.